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CHAPITRE 11

GENÈSE ET ÉVOLUTION DE NOTRE SYSTÈME SOLAIRE

LE CHAOS

Dans les pages précédentes, nous n'avons pas parlé de notre Système Solaire et des différentes planètes qui le composent, car ce n'est qu'à partir de la Période de la Terre que la présente différenciation fut faite. La Période de la Terre marque le point culminant de la diversification et, quoique nous n'ayons parlé que d'une seule classe d'esprits vierges, de ceux qui, dans le sens le plus strict et le plus limité, sont reliés à l'évolution terrestre, il y a en réalité sept "Rayons" ou courants de vie; chacun d'eux poursuit une évolution différente, mais tous appartiennent à la classe originale d'esprits vierges dont notre humanité fait partie.

Dans les Périodes précédentes, toutes ces différentes subdivisions ou ces divers Rayons trouvèrent un milieu approprié pour leur évolution sur la même planète. Mais, dans la Période de la Terre, les conditions devinrent telles que, afin de procurer à chaque classe le degré de chaleur et de vibrations nécessaires pour sa phase particulière d'évolution, les esprits vierges furent répartis sur diverses planètes, situées à des distances variables du Soleil source centrale de la Vie. C'est là la raison d'être de notre Système et de tous les autres Systèmes Solaires de l'Univers.

Avant de continuer la description de l'évolution de notre humanité sur la Terre, après sa séparation du Soleil

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central, il est nécessaire d'expliquer la différenciation qui dispersa dans l'espace les planètes de notre système.

La manifestation active, particulièrement dans le Monde Physique, dépend de l'état de séparation, de la limitation de la vie par la forme. Mais, pendant les intervalles entre les Périodes et les Révolutions, la distinction bien marquée entre la forme et la vie cesse d'exister. Ceci s'applique non seulement à l'homme et aux règnes inférieurs, mais aussi aux Mondes et aux Globes qui servent de base aux formes de la vie en évolution. Seuls les atomes-germes et les noyaux ou centres des Globes-Mondes demeurent; tout le reste forme une substance homogène. Il n'y a qu'un seul Esprit répandu dans tout l'Espace. La Vie et la Forme, ses pôles positif et négatif sont UN.

Cet état de choses est ce que la Mythologie grecque décrivait sous le nom de "Chaos". Les anciens Normands et la Mythologie Teutonique l'appellent "Ginnungagap", limité au nord par le froid et brumeux "Niflheim", pays des nuées et des brouillards, et au sud par le brûlant "Muspelheim". Quand la chaleur et le froid pénétrèrent dans l'espace occupé par le Chaos ou Ginnungagap, ils causèrent la cristallisation de l'univers visible.

La Bible nous donne aussi l'idée de l'espace infini précédant la manifestation de l'Esprit.

A notre époque matérialiste actuelle, nous avons malheureusement perdu l'idée de tout ce qui se trouve compris dans le mot Espace. Nous nous sommes si bien habitués à parler de l'espace "vide" ou du "grand vide de l'espace", que nous avons complètement perdu la signification sublime et sacrée du mot et que nous sommes par suite incapables de ressentir pour cette idée d'Espace et de Chaos, toute la révérence qu'elle devrait nous inspirer.

Pour les Rosicruciens, comme pour toute autre école d'occultisme, le vide de l'espace n'existe pas. Pour eux, l'Espace est l'Esprit dans sa forme atténuée; tandis que la matière est la cristallisation de l'Espace ou de l'Esprit.

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L'Esprit en manifestation a deux aspects; ce que nous percevons comme Forme est la manifestation négative de l'Esprit, manifestation cristallisée et inerte. Le pôle positif de l'Esprit se manifeste comme Vie et galvanise la Forme négative pour l'action, mais toutes les deux tirent leur origine de l'Esprit, de l'Espace, du Chaos!

Pour emprunter à la vie quotidienne une idée qui servira d'exemple, nous allons considérer l'éclosion d'un oeuf. L'oeuf est rempli d'un fluide assez visqueux. Ce fluide ou cette humidité est soumise à l'action de la chaleur et de la substance molle et fluide sort un poussin vivant dont les os et la chair sont relativement fermes et qui est couvert d'un duvet dont le tuyau central est assez dur.

Alors qu'un poussin vivant peut sortir du fluide inerte d'un oeuf sans l'addition d'aucune substance durcissante, n'est-il pas possible de soutenir que l'Univers est la cristallisation de l'Espace ou de l'Esprit? Cette assertion peut paraître absurde à bien des gens; mais ce livre n'est pas écrit dans le but de convaincre la majorité des hommes que les choses sont vraiment ainsi. Il a pour objet d'aider ceux qui sentent en eux-mêmes que ces choses doivent être ainsi et de leur donner quelque lumière sur le Grand Mystère du Monde qu'il a été permis à l'auteur de contempler. Le but spécial est, à présent, de montrer que l'Esprit est sans cesse actif, d'une certaine manière pendant la Manifestation, et d'une autre pendant le Chaos.

La Science moderne se moquerait de cette idée que la vie peut exister sur un Globe en cours de formation. Cela vient de ce que la Science ne peut dissocier la Vie de la Forme et qu'elle ne peut concevoir la Forme que comme solide et tangible, discernable par un de nos cinq sens physiques.

L'occultiste scientifique, d'accord en cela avec les définitions précédentes de la Vie et de la Forme, affirme que la Vie peut exister indépendamment de la Forme Concrète; qu'elle peut revêtir des Formes que nous ne pouvons percevoir avec nos sens limités et qui ne sont pas soumises aux lois régissant l'état actuel de la matière concrète.

Il est vrai que la théorie nébulaire soutient que toute existence (c'est-à-dire toute Forme, les Mondes dans l'espace et toutes les Formes qui peuvent les habiter) a eu son origine dans la nébuleuse ardente; mais ce qu'elle n'admet pas, c'est le fait (sur lequel les occultistes scientifiques insistent) que la nébuleuse ardente

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est Esprit. Elle n'admet pas que l'atmosphère qui nous entoure, l'espace entre les Mondes, est Esprit et qu'un échange continuel a toujours lieu, la Forme se dissolvant en Espace et l'Espace se cristallisant en Forme.

Le Chaos n'est pas une condition qui a existé dans le passé et qui a maintenant complètement disparu. Il est autour de nous au moment actuel. Sans le fait que les anciennes formes, ayant perdu leur utilité, sont constamment dissoutes dans le Chaos qui donne aussi constamment naissance à de nouvelles formes, il ne pourrait y avoir de progrès; le travail de l'évolution cesserait et la stagnation empêcherait toute possibilité d'avancement.

C'est une vérité autant qu'un axiome de dire que "Plus souvent nous mourons, mieux nous vivons". Goethe, le Poète-Initié a écrit:

"Celui qui ne peut constamment mourir pour donner la vie restera toujours un triste hôte sur cette terre désolée."

et Paul a dit:"Je meurs chaque jour."

Aussi est-il nécessaire, comme étudiants de la science occulte, que nous comprenions que, même pendant la manifestation active, c'est le Chaos qui est la base de tout progrès. Notre vie pendant le Chaos est basée sur notre vie pendant la manifestation active et vice versa, ce que nous sommes capables d'accomplir pendant la manifestation active et notre capacité de progresser sont le résultat de notre existence dans le Chaos. Les intervalles entre les Périodes et les Révolutions sont, en réalité, beaucoup plus importants pour la croissance de l'âme que l'existence concrète, quoique celle-ci soit la base de l'autre existence et que, par conséquent, on ne puisse s'en dispenser. L'importance de cet intervalle de retour au Chaos vient du fait que, pendant cette période, toutes les classes d'entités en évolution sont si étroitement unies qu'elles n'en font en réalité qu'une; par conséquent, celles qui, pendant la manifestation, sont d'un développement inférieur, se trouvent être étroitement en contact avec les entités plus complètement développées et ont ainsi l'usage et l'avantage de vibrations bien supérieures à celles qui leur sont propres. Cela leur permet de vivre à nouveau leurs expériences passées et de les assimiler d'une manière que rendent impossible les entraves de la Forme.

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Nous avons vu quel avantage résulte pour l'esprit de l'homme de pouvoir assimiler les expériences d'une incarnation pendant l'intervalle qui existe entre la mort et une nouvelle naissance. Là, la forme existe encore, quoique beaucoup plus atténuée que celle du corps dense; mais, pendant la Nuit Cosmique et les intervalles de repos entre les Périodes et les Révolutions, alors que la vie est complètement libérée de la forme, les résultats bienfaisants des expériences passées peuvent être assimilés d'une manière beaucoup plus effective.

Nous avons un mot qui, à l'origine, avait été forgé pour exprimer l'idée de l'état des choses entre les manifestations. Ce mot a été toutefois si souvent employé dans un sens matériel qu'il a perdu son sens primitif. C'est le mot Gaz.

On pourrait croire que c'est un très vieux mot qui a presque toujours existé pour désigner un état de la matière plus léger que les liquides; mais tel n'est pas le cas. Le mot fut employé pour la première fois dans Physica, un ouvrage qui parut en 1633 et dont l'auteur était Comenius, un Rosicrucien.

Comenius ne se donnait pas le nom de Rosicrucien; un véritable Frère de l'Ordre ne se reconnaît jamais publiquement comme tel. Seul un Rosicrucien connaît un frère Rosicrucien. Pas même les amis les plus intimes ou les parents d'un certain homme n'ont connaissance de sa relation avec l'Ordre. Seuls ceux qui sont eux-mêmes Initiés savent quels écrivains du passé étaient Rosicruciens, parce que dans leurs oeuvres brillent à tout jamais les mots, les phrases et les signes toujours reconnaissables qui donnent la clef du sens profond du texte, sens caché pour le lecteur non Initié. L'Association Rosicrucienne est composée d'étudiants des enseignements de l'Ordre, maintenant donnés publiquement, parce que l'intelligence de l'humanité est en train d'atteindre le degré nécessaire de compréhension. Cet ouvrage est un des premiers et rares fragments de cet enseignement Rosicrucien a être donné publiquement. Tout ce qui, antérieurement aux quelques années qui précèdent, a été imprimé comme tel, était l'ouvrage de charlatans ou de traîtres.

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Les Rosicruciens, tels que Paracelse, Comenius, Bacon, van Helmont et d'autres, firent des allusions indirectes dans leurs écrits et influencèrent d'autres personnes. La fameuse controverse au sujet de l'identité de l'auteur des oeuvres attribuées à Shakespeare, qui a tant fait couler d'encre, ne se serait jamais élevée si on avait su que la similitude notée entre Shakespeare et Bacon est due au fait que tous les deux furent influencés par le même Initié, qui influença également Jacob Boehme et un pasteur d'Ingolstadt, Jacobus Baldus. Ce dernier vécut peu de temps après la mort du Barde d'Avon et écrivit des vers lyriques en latin. Si on lit le premier poème de Jacobus Baldus au moyen d'une certaine clef, on trouve qu'en lisant verticalement les lignes, la phrase suivante est formée: "Jusqu'ici, j'ai parlé par delà la mer au moyen du drame; je vais maintenant m'exprimer en vers lyriques."

Dans son ouvrage intitulé Physica, Comenius, le Rosicrucien, écrit "Ad huc spiritum incognitum Gas voco", c'est-à-dire "J'appelle Gaz cet esprit jusqu'ici inconnu." Plus loin, dans le même livre, il écrit "Cette Vapeur que j'ai appelée Gaz n'est pas très éloignée, dans sa nature, du Chaos dont parlaient les Anciens."

Si nous arrivons à penser que le Chaos est, comme l'Esprit de Dieu, répandu dans toutes les parties de l'infini, on le connaîtra alors dans sa véritable nature; ainsi que le dit la maxime occulte "Le Chaos est le sol nourricier du Cosmos." Aussi, nous ne nous étonnerons plus que "quelque chose puisse sortir de rien" parce que le mot "Espace" n'est pas synonyme de "rien". En lui sont contenus les germes de tout ce qui existe pendant une manifestation physique; pas absolument tout, cependant, car l'union du Chaos et du Cosmos produit chaque fois quelque chose de nouveau qui n'existait pas auparavant, quelque chose qui n'était ni préparé, ni à l'état latent. Ce quelque chose s'appelle le Génie, cause de l'Epignénèse.

Il se montre dans tous les règnes. Il est l'expression de l'esprit progressif chez l'homme, chez l'animal et la plante. Chaos est donc un mot sacré, un mot qui désigne la cause de tout ce que nous voyons dans la Nature et qui inspire un sentiment de dévotion chez tout occultiste expérimenté et fidèle. Il regarde le monde visible des sens comme une révélation des potientalités cachées du Chaos.

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NAISSANCE DES PLANÈTES

Pour s'exprimer dans le Monde physique, il était nécessaire que l'homme développe un corps dense approprié. Dans un monde comme le nôtre, il lui faut un corps avec des membres, des organes et un système musculaire au moyen duquel il puisse se mouvoir; de plus, un cerveau pour diriger et coordonner ses mouvements. Si les conditions avaient été différentes, le corps aurait été modifié en conséquence.

Il est nécessaire pour tous les êtres, à quelque degré qu'ils se trouvent sur l'échelle de l'existence, de posséder les véhicules appropriés pour s'exprimer dans chaque monde dans lequel ils désirent se manifester. Même les Sept Esprits devant le Trône doivent posséder ces véhicules nécessaires qui sont naturellement d'une structure différente pour chacun d'eux. Pris collectivement, les Sept Esprits sont Dieu et ils forment le Dieu Trinitaire et Il se manifeste d'une manière différente par l'intermédiaire de chacun d'Eux.

Ce n'est pas une contradiction que d'attribuer des nombres différents à Dieu. Nous ne péchons pas contre "l'unité" de la lumière en distinguant trois couleurs fondamentales en lesquelles elle se divise. La lumière blanche du Soleil contient les sept couleurs du spectre. L'occultiste voit même douze couleurs, car il y en a cinq entre le rouge et le violet, en faisant une fois le tour du cercle, en plus du rouge, de l'orange, du jaune, du vert, etc., du spectre visible. Quatre de ces couleurs ne peuvent être décrites, mais la cinquième, celle qui se trouve au milieu des cinq, est analogue à la nuance d'une fleur de pêcher fraîchement éclose. C'est la couleur du corps vital. Les clairvoyants correctement développés qui la décrivent comme étant "bleu-gris" ou "rouge-gris" cherchent à décrire une couleur qui n'a pas d'équivalent dans le Monde Physique et ils sont, par suite, obligés d'employer les termes descriptifs les plus rapprochés que leur offre notre langue.

Il se peut que, mieux que toute autre chose, la couleur nous permette de concevoir l'unité de Dieu avec les Sept Esprits devant le Trône. Nous allons donc examiner la planche en couleurs des "Aspects 1, 3, 7 et 10 de Dieu et de l'Homme".

Nous voyons là un triangle blanc se détachant sur un fond noir. Le blanc est une couleur synthétique et contient en elle toutes les couleurs, de même que Dieu contient en Lui tout ce qui se trouve dans le Système Solaire.

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Dans le triangle blanc se trouvent un cercle bleu, un cercle rouge et un cercle jaune. Toutes les autres couleurs ne sont que des combinaisons de ces trois couleurs fondamentales. Ces cercles correspondent aux trois aspects de Dieu, qui sont sans commencement et qui se terminent en Dieu, bien qu'extériorisés seulement pendant la manifestation active.

Quand ces trois couleurs sont mélangées, comme le montre le tableau, quatre couleurs supplémentaires apparaissent: les trois couleurs secondaires, dont chacune est due au mélange de deux couleurs fondamentales, et un couleur (indigo) qui contient toute la gamme des couleurs, complétant ainsi les sept couleurs du spectre. Ces couleurs représentent les Sept Esprits, chacun d'eux ayant une mission différente à remplir dans le Royaume de Dieu, notre Système Solaire.

Les sept planètes qui tournent autour du Soleil sont les corps physiques des sept Génies Planétaires. Ce sont: Uranus avec son satellite, Saturne et ses huit lunes, Jupiter et ses quatre lunes, Mars et ses deux lunes, la Terre et sa lune, Vénus et Mercure, (des découvertes en astronomie, depuis que ce livre a été écrit, attribuent 4 satellites à Uranus, 9 à Saturne et 11 à Jupiter).

On trouve toujours que les corps servent l'objet en vue duquel ils sont faits; c'est pour quoi, les corps physiques des sept Esprits Planétaires sont sphériques, cette forme étant mieux que toute autre adaptée à la vitesse énorme avec laquelle ils voyagent dans l'espace. La Terre, par exemple, se meut sur son orbite à la vitesse d'environ 106'000 km à l'heure.

Le corps de l'homme avait dans le passé une forme différente de la forme actuelle et de celle qu'il aura dans l'avenir. Pendant l'involution, il était approximativement sphérique; il l'est encore pendant la vie utérine parce que le développement intra-utérin est la récapitulation des phases antérieures de l'évolution. Pendant cette phase, l'organisme avait la forme d'une sphère, parce que pendant l'involution l'énergie de l'homme était dirigée vers l'intérieur pour servir à la construction de ses propres véhicules, de même que l'embryon se développe dans la sphère de l'utérus.

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Aspects 1, 3, 7 et 10 de Dieu et de l'Homme (hors-texte en couleurs)

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Tableau 14. Table des vibrations (dont les effets sont reconnus et étudiés par la science)

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Figure 4. Forme passée, présente et future du corps de l'homme

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Les corps dense et vital de l'homme se sont redressés, mais ses véhicules supérieurs conservent encore leur forme ovoïde. Dans le corps dense le cerveau directeur et coordinateur est situé à l'une des extrémités. C'est la position la plus défavorable pour un tel organe. Il faut trop de temps pour que les impulsions puissent passer d'une extrémité à l'autre, du cerveau aux pieds et des pieds au cerveau. En cas de brûlure, par exemple. la science a démontré que nous perdons des moments précieux; la peau est sérieusement brûlée avant qu'un message puisse être transmis de la partie blessée au cerveau et vice versa.

Ce défaut serait moins grave si le cerveau se trouvait au milieu du corps. Les sensations et la réponse aux sensations pourraient être alors beaucoup plus rapidement reçues et transmises. Dans les planètes sphériques, l'Esprit Planétaire dirige du centre les mouvements de son véhicule. Dans l'avenir, l'homme formera un cercle, comme le montre la figure 4. Il deviendra une sphère et dirigera son énergie vers l'extérieur, car une forme sphérique offre la plus grande liberté de mouvement dans toutes les directions, et, à vrai dire, pour une combinaison de mouvements simultanés.

La Cosmogonie Rosicrucienne enseigne qu'une évolution ultérieure est réservée aux planètes.

Quand les êtres qui habitent une planète ont atteint un degré suffisant de développement, la planète devient un Soleil, le centre fixe d'un Système Solaire. Quand les êtres à sa surface ont atteint un degré d'évolution encore plus élevé et que, par conséquent, le Soleil a atteint son maximum d'éclat, il se divise et forme un Zodiaque, devenant, pour ainsi dire, la matrice d'un nouveau Système Solaire.

De cette manière, les grandes légions d'Etres Divins qui étaient jusqu'ici confinées dans ce Soleil, obtiennent leur liberté d'action sur un grand nombre d'astres, d'où ils peuvent influencer de manières diverses le système qui se développe dans leur sphère d'influence. Les planètes, ou mondes porteurs

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d'hommes compris dans le Zodiaque, sont constamment travaillées par ces forces, mais de diverses manières, selon le degré d'évolution qu'elles ont atteint.

Notre Soleil ne pouvait devenir un Soleil avant d'avoir rejeté hors de lui-même tous les êtres n'ayant pas suffisamment évolué pour supporter la rapidité de vibrations et la grande luminosité de ceux qui étaient qualifiés pour cette évolution. Tous les êtres vivant sur les différentes planètes auraient été consumés s'ils étaient restés dans le Soleil.

Toutefois, ce Soleil visible, bien qu'il soit le champ d'évolution d'Etres très supérieurs à l'homme, n'est en aucune façon le Père des autres planètes, comme le suppose la science matérielle. Il est, au contraire, lui-même une émanation du Soleil Central qui est la source invisible de tout ce qui EST dans notre Système Solaire. Notre Soleil visible n'est que le miroir dans lequel sont réfléchis les rayons d'énergie émanés du Soleil Spirituel. Le Soleil réel est aussi invisible que l'Homme réel.

Uranus fut la première planète lancée dans l'espace par la nébuleuse quand sa différenciation commença dans le Chaos, à l'aube de la Période de la Terre. Il n'y avait pas alors de lumière, si ce n'est la faible lueur du Zodiaque. La vie qui fut mise à part sur la Planète Uranus est d'un genre plutôt arriéré et elle évolue, paraît-il, d'une manière extrêmement lente.

Saturne fut la deuxième planète différenciée. Elle est le champ d'action de la vie qui passe par la phase d'évolution correspondant à la Période de Saturne. Cette planète fut différenciée avant l'embrasement de la nébuleuse et (comme toutes les nébuleuses quand elles passent par la Période de Saturne de leur évolution) elle n'était pas une source de lumière, mais un réflecteur.

Jupiter fut différencié peu après, alors que la nébuleuse était devenue lumineuse. La chaleur de cette planète

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n'est pas aussi grande que celle du Soleil, de Vénus et de Mercure, mais, en raison de son immense volume, elle est capable de retenir sa chaleur et se trouve ainsi être un champ d'évolution approprié pour des êtres très avancés. Elle correspond au degré de développement qui sera atteint par la Terre elle-même pendant la Période de Jupiter.

Mars est un mystère et nous ne pouvons donner que peu d'informations au sujet de cette planète. Nous pouvons dire cependant que la vie sur Mars est d'une nature très arriérée et que les soi-disant "canaux" ne sont pas des excavations sur la surface de la planète. Ce sont des courants tels que ceux qui, pendant l'Epoque Atlantéenne, circulaient autour de notre planète et dont on peut observer les restes dans les Aurores Boréales et les Aurores Australes. Cela explique le déplacement des "canaux" Martiens observé par les astronomes. S'ils étaient réellement des canaux, il leur serait impossible de se déplacer; mais les courants qui émanent des Pôles de Mars peuvent changer de place.

La Terre, y compris la Lune, furent ensuite séparées du Soleil et plus tard, Vénus et Mercure. Nous parlerons ultérieurement de ces planètes et de Mars dans leurs relations avec l'évolution de l'homme sur la Terre, car il n'est pas nécessaire de les considérer en ce moment.

Quand une planète a des satellites, cela indique que, dans la vague de vie évoluant sur cette planète, il y a des êtres trop arriérés pour partager l'évolution de la vague de vie principale et que, pour cette raison, ils ont été éloignés de la planète pour les empêcher de retarder le progrès des pionniers. Tel est le cas pour les êtres qui habitent notre Lune. Dans le cas de Jupiter, il est probable que les habitants de trois de ses quatre lunes seront éventuellement capables de rejoindre la vague de vie sur la planète-.mère, mais on considère comme certain que la quatrième lune est, comme notre satellite, une huitième sphère sur laquelle la rétrogradation et la désagrégation du véhicule déjà acquis résulteront d'un attachement trop étroit à l'existence matérielle des êtres en évolution qui ont eux-mêmes provoqué cette fin déplorable.

Neptune et ses satellites n'appartiennent pas à proprement parler à notre Système Solaire. Les autres planètes, ou plutôt leurs Esprits, exercent une influence sur l'humanité tout entière, mais l'influence de Neptune est limitée à une classe particulière, celle des astrologues. L'auteur, par exemple, a senti plusieurs fois son influence d'une manière très marquée.

Quand les retardataires habitant une Lune ont rattrapé leur retard et sont retournés sur la planète-mère, ou

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lorsque leur régression persistante a provoqué la désintégration complète de leurs véhicules, la Lune, alors abandonnée, commence à se désintégrer. L'impulsion spirituelle qui l'avait projetée sur une orbite fixe peut se maintenir pendant des âges après que la Lune a été délaissée et, d'un point de vue matériel, elle peut sembler être encore un satellite de la planète-mère. Peu à peu cependant, le pouvoir d'attraction de la planète diminue, l'orbite de la Lune s'élargit jusqu'à atteindre les limites de notre Système Solaire; elle est alors rejetée dans l'espace interstellaire et dissoute dans le Chaos. L'expulsion de cette sorte de scorie, de ce monde de mort, est analogue à celle des éléments étrangers, aiguilles, etc., entrés dans le corps humain et qui cheminent à travers les muscles vers la peau. Les Astéroïdes en sont un exemple: ce sont des fragments de Lunes qui furent autrefois les satellites de Vénus et de Mercure. Les êtres qui les habitèrent sont connus ésotériquement sous les noms de "Seigneurs de Vénus" et "Seigneurs de Mercure"; ils rattrapèrent leur retard, en grande partie, grâce aux services qu'ils rendirent à notre humanité, comme nous le verrons plus tard. Ils sont maintenant en sûreté sur les planètes-mères, et les Lunes qu'ils ont habitées sont partiellement désintégrées et déjà loin au-delà de l'orbite de la Terre. Il y a quelques autres satellites de notre système semblant être des Lunes, mais les Rosicruciens ne les prennent pas en considération, car ils n'appartiennent pas à notre évolution


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